La compagnie
Bêtes de Foire est le fruit de la rencontre entre Laurent Cabrol, circassien et Elsa De Witte, costumière-comédienne.
Après avoir fait ses classes auprès d'Annie Fratellini et Lan N'Guyen, Laurent co-fonde les cirques Convoi Exceptionnel et Trottola, tout en multipliant les rencontres artistiques: Raphaëlle Delaunay, cirque Romanès, Théâtre du Rugissant dans lequel il retrouve Elsa.
Elle, elle vient de compagnies de théâtre de rue -notamment la Cie Babylone- et cultive son amour pour les histoires simples et populaires, tout en approfondissant un travail sur le détournement de matériaux usés, qu' elle recycle et embellit.
Leur premier spectacle « Bêtes de foire-petit théâtre de gestes » a été créé en 2013 et a réuni tout leur savoir-faire pour bâtir un spectacle à l'univers singulier : du cirque par son émotion tragique et les disciplines exercées, mais aussi des marionnettes et du théâtre d'objets par le biais de personnages manipulés à vue, de la danse par le langage corporel créé par le mouvement, le tout avec la gestuelle et la sensibilité du cinéma muet. Ce spectacle a reçu le Prix SACD des Arts du Cirque en 2015 et a été joué pas moins de 700 fois en France et en Europe.
Pour « Décrochez-moi-ça », l'équipe s'étoffe de plusieurs complices.
D'abord il y a Simon Rosant, constructeur-régisseur. Tour à tour gestionnaire de Bals montés, régisseur au sein de grosses structures type Nuits de Fourvière ou compagnies de Cirque comme Cirque Aïtal, constructeur de décors ; métal, bois, électricité et mécanique ne résistent pas à ses talents. Il assure dans le spectacle une régie à vue et des manipulations d'objets mécaniques sur la piste.
Ensuite viennent Bastien Pelenc et Thomas Barrière, 20 ans de compagnonnage dans des cinés-concerts, du théâtre documentaire, leur duo Algecow, des spectacles d'arts de la rue et de danse, de la musique de film, de la poésie sonore et aussi dans le Cirque Trottola. Le duo de musiciens cherche et affine sans cesse sa recherche sur sa pratique instrumentale, à cheval entre la prouesse physique, la polyphonie timbrale et le beau geste allié au son juste. Pour « Décrochez-moi-ça », ils composent la musique à deux qu'ils jouent ensuite en alternance.
Pour ce spectacle, Bêtes de foire continue avec l'itinérance et sa ménagerie radieuse, prolonge sa recherche sur la distorsion du temps et les processus de création et renoue avec la piste centrale, point d'ancrage du cirque.